-35% Le deal Ă ne pas rater KRUPS Essential â Machine Ă cafĂ© automatique avec broyeur Ă ... 299 ⏠459 ⏠Voir le deal Fire Emblem - Dawn of Destiny Personnel & PublicitĂ© RéévaluationsPartagez AuteurMessageâ Yue âMessages 244Age 27Autre Indication Grosse dalleuseFeuille de personnageNiveau 3/20Points d\'ExpĂ©rience 30/100Sujet Jusqu'Ă ce que la mort nous sĂ©pare... Jeu 30 Sep - 1900 JusquâĂ ce que la mort nous sĂ©pare Tout se ressemble dans la nuit, plus particuliĂšrement quand on est obligĂ© de fermer ses sens au monde extĂ©rieur si on ne veut pas sombrer dans la dĂ©mence ou simplement tomber dans les pommes. Yue ne distinguait que de vagues architectures, des maisons, des boutiques, des tours de pierre, un chĂąteau, qui se dessinaient Ă la lumiĂšre des torches et des lampes Ă huile. En se concentrant un peu, elle rĂ©ussissait Ă distinguer les arabesques, les motifs floraux et les petites sculptures qui ornaient les bĂątiments mais cela ne faisait quâaggraver son mal de crĂąne... Elle se baladait depuis la tombĂ©e de la nuit dans les grandes rues pavĂ©es de Melior. Cette citĂ© Ă©tait la capitale de Crimea et elle avait de quoi en ĂȘtre fiĂšre. Son immense chĂąteau Ă©tait impressionnant et en imposait forcĂ©ment, surtout Ă une gamine de 15 ans issue de la campagne trĂšs profonde. Il luisait et semblait danser Ă la lueur des torches, du haut de son perchoir. Ce palais Ă©tait un peu comme le gardien de la ville, le dĂ©fenseur et le protecteur. Mais son allure avait quelque chose dâinaccessible, de froid, alors que la ville basse, elle, Ă©tait trĂšs chaleureuse. A chaque coin de rues, des mĂ©lodies de toutes sortes sâĂ©levaient dans lâair, embaumant la ville dâune douce brume musicale qui devait ĂȘtre agrĂ©able pour les passants et les habitants de la ville. Des tavernes Ă©taient ouvertes, des gens riaient gaiement... Ce devait ĂȘtre bien dâĂȘtre comme tout le monde. Cependant, elle Ă©tait diffĂ©rente dâeux. A ses sens, tout ne lui apparaissait que comme une cacophonie incessante, elle ne pouvait pas se mĂȘler aux Beorcs sans avoir envie de vomir et pourtant elle ne pouvait pas non plus se rĂ©soudre Ă les fuir. Elle se sentait seule parmi eux, mais moins que quand elle sâisolait dans la forĂȘt. Elle avait quittĂ© Jaffar depuis quelques semaines maintenant cependant, le Beorc lui manquait. Il Ă©tait vrai quâil Ă©tait impossible pour elle dâaccepter lâassassin sanguinaire quâil Ă©tait mais le Beorc en tant que tel, elle lâapprĂ©ciait vraiment. Elle aimait son caractĂšre taciturne et sombre, ses cĂŽtĂ©s dĂ©sinvoltes et elle adorait le taquiner, le pousser Ă boutâŠ*Arf, encore ces pensĂ©es idiotes ! Tu es partie, assume fillette! *Depuis son dĂ©part prĂ©cipitĂ©, Yue hĂ©sitait entre ses regrets et sa fiertĂ©. Parfois, elle voulait partir Ă sa recherche et le suivre malgrĂ© tout le mĂ©pris quâelle ressentait pour son mĂ©tier et dâautres fois, elle se disait que se revoir ne ferait que dĂ©truire leur amitiĂ©â. Nâayant pu trancher avec elle-mĂȘme, elle sâen Ă©tait finalement remise au destin. Sâils se recroisaient un jour, elle aurait plaisir Ă partager son temps et sa compagnie, elle lâaccueillerait Ă bras ouverts. Dâailleurs elle Ă©tait restĂ©e Ă Crimea en espĂ©rant forcer ce le problĂšme nâĂ©tait pas dans le fait quâelle avait quittĂ© Jaffar sans prĂ©avis, non⊠le problĂšme câĂ©tait quâil avait créé un manque en elle. Elle sâĂ©tait tellement habituĂ© Ă sa prĂ©sence que la solitude, autrefois sa grande amie, lui semblait lourde, pesante, ennuyante. Elle avait bien sĂ»r fait dâautres rencontres plutĂŽt marrantes, quoi que dangereuses sur la route lâayant menĂ©e Ă Melior, mais rien dâaussi fort que ce quâelle avait ressenti avec le Croc Pourpre. Et maintenant, elle se retrouvait au milieu dâun ramassis de poivrots, plus saoul les uns que les autres, sans but, sans destination... Cette ville devait vraiment ĂȘtre belle dans la journĂ©e, mais la nuit venue, elle ressemblait Ă toutes les bourgades du coin, un nid Ă Beorcs vent agrĂ©able parcourrait les rues de la ville basse. Leur Ă©troitesse devait protĂ©ger les gens de la chaleur durant la journĂ©e mais par une nuit comme celle-ci, elles devenaient de vĂ©ritables petits couloirs Ă vent frais qui, si elle faisait abstraction de lâodeur quâils portaient, devenaient plutĂŽt apaisant. Cependant la brise, Ă©paissie des effluves humaines, lui apporta une odeur familiĂšre, une odeur de fourrure humide⊠de chien mouillĂ© quâelle ne pouvait ignorer. Cette odeur lui rappelait celle dâEristoff lorsque, par temps de pluie, il revenait complĂštement trempĂ© Ă lâabri, le poil plaquĂ© sur lâĂ©chine et le visage ruisselant. Elle se concentra sur ce fumet, Ă©cartant les autres et en suivit la trace comme un chien Ă lâaffĂ»t. Sa course dâabord lĂ©gĂšre et dĂ©sinvolte, fut rapidement pressĂ©e par une frayeur qui la saisit en plein cĆur. Elle sentait une odeur de sang. Oubliant quâelle se trouvait dans une ville peuplĂ©e dont lâactivitĂ© nocturne Ă©tait presque Ă©quivalente Ă celle de jour, elle se lança dans une course effrĂ©nĂ©e laissant sa cape tomber sur ses Ă©paules, dĂ©couvrant son visage blĂȘme et pĂąle. Elle bousculait des inconnus qui la regardaient dâun air hagard et Ă©vitait les obstacles qui se prĂ©sentaient sur sa route par des sauts plus ou moins gracieux. Depuis sa rencontre avec le mage noir, elle avait toujours une entaille bien moche au niveau du mollet droit qui la faisait particuliĂšrement souffrir quant elle se mettait Ă courir comme Ă lâ lui Ă©tait familiĂšre, elle en avait empli ses sens olfactifs pendant des semaines aux cĂŽtĂ©s de Jaffar. Mais ce sang nâĂ©tait pas celui dâun homme cette fois-ci, son odeur avait quelque chose de diffĂ©rent. -Un animalâŠDâun coup, elle arrĂȘta sa course, ne manquant pas de se dĂ©chirer le mollet. Une odeur de sang qui nâĂ©tait pas celle dâun Beorc pouvait simplement ĂȘtre celle dâun goret quâon Ă©gorge, dâune poule ou dâune vache quâon abat. Elle nâen avait rien Ă faire alors⊠pourquoi se presser ainsi ? Pourquoi se donner autant de mal ? *Ma solitude mâa affectĂ©e plus que je ne pensais⊠je me mets Ă vouloir aider nos amis les bĂȘtes alors que je suis surement parmi les ĂȘtres les plus friands de leur chair.*Doucement, comme si de rien Ă©tait elle reprit sa marche dâun pas plus rĂ©gulier et serein. Les gens autour dâelle la regardaient effarĂ©s par sa brusque apparition dans la rue du marchĂ© et, petit Ă petit cet effarement laissa place Ă un sentiment plus dĂ©sagrĂ©able. Ils la regardaient avec dĂ©gout. Yue remit sa capuche sur son visage essayant de cacher Ă leur yeux scrutateur la blancheur de sa peau, la teinte rouge vif de ses yeux et la balafre encore rĂ©cente qui barrait sa joue. Naturellement elle traversa le flot continu de visages grotesques. Nâavaient-ils rien dâautre Ă faire que de la fixer ainsi ? Elle nâĂ©tait surement pas la premiĂšre fille de lune quâils voyaient. Elle piĂ©tina un peu sur place regardant Ă droite, Ă gauche. Les gens ne sâĂ©taient pas vraiment dispersĂ©s et la regardaient toujours avec une curiositĂ© malvenue. Elle dĂ©cida de leur rendre leur regard les dĂ©visageant volontairement de maniĂšre exagĂ©rĂ©e et impolie. Les femmes portaient pour la plupart de longues robes de soie ou de coton aux teintes ambrĂ©es, chaude et attrayantes. Des perles de bois ou de verre formaient leurs atours et des bottines de cuir ornaient leurs pieds. Leurs tenues Ă©taient simples et pratiques simple. CâĂ©tait en un sens une mode qui convenait tout Ă fait Ă Yue. Les hommes quant Ă eux portaient, des hautes bottes de cuir, bien attachĂ©es autour de culottes seyante dans lesquelles disparaissait le bas des chemises. Les diffĂ©rences se faisaient principalement au niveau des bijoux et des parures pour les femmes mais pour les hommes, câĂ©taient les chemises qui faisaient la variĂ©tĂ©. Il y en avait des bouffantes, des avec plastrons de dentelles, dâautre Ă moitiĂ© ouverte sur le torse musclĂ© de leur porteur, des cols droits⊠Elle dĂ©notait Ă©trangement dans le dĂ©cor avec sa jupe et son haut courts, son corps recouvert de bandages et ses bottes Ă moitiĂ© cramĂ©e. Elle nâavait plus de collant et sa cape semblait bien miteuse vis-Ă -vis des chĂąles que portaient avec fiertĂ© et complaisance certaines femmes. Voyant quâelle nâavait pas sa place parmi eux, elle dĂ©cida de sâen aller et de remonter dans les hauteurs. Les odeurs, les sons et la vue lĂ bas Ă©taient bien meilleurs que dans la rue du marchĂ©. Elle reprit son chemin baissant la tĂȘte pour Ă©viter dâattirer lâattention. De toute façon lâalcool annihilait toutes possibilitĂ©s dâintimidation. Elle passa devant les Ă©tals encore vides des marchands itinĂ©rants ou fixes et trouva quelques pommes qui avaient du tomber dâun cageot. Elle les prit, bien quâelle nâait pas trĂšs faim mais ça pourrait toujours la dĂ©panner. Dans la journĂ©e, elle imaginait bien la cohue que ce devait ĂȘtre. Elle imaginait les gens se bousculer pour avoir les meilleurs prix, les vendeurs criant leurs arguments de vente⊠un jour, elle ferait en sorte de vivre ça pour de vrai plutĂŽt que de se lâimaginer. Elle avait frĂŽlĂ© la mort sans rien connaĂźtre rĂ©ellement et ne voulait pas que cela se reproduise. Le jour oĂč elle mourrait, elle emporterait des milliers de souvenirs intenses en Ă©motion avec elle. Elle continua son chemin le regard fixĂ© au loin, elle nâavait pas besoin de regarder les Ă©tals vides, bientĂŽt elle les verrait pleins de vie. Soudain, elle se retrouva de nouveau prise dans les filets de cette odeur familiĂšre. Elle avait beau avoir fermĂ© ses sens, elle ne pouvait ignorer cette derniĂšre, la source Ă©tant juste Ă cĂŽtĂ© dâelle, cachĂ©e dans une grande carriole bĂąchĂ©e. Au vue de lâĂ©tal derriĂšre laquelle la carriole Ă©tait stationnĂ©e, ce devait ĂȘtre un stand dâanimaux exotiques. Il y avait des cages suffisamment grandes pour contenir un ours et dâautres plus petites pour des oiseaux ou peut ĂȘtre mĂȘme des petits fĂ©lins ou canins. Elle percevait des odeurs mĂ©langĂ©es de fientes, dâexcrĂ©ments, de viandes gĂątĂ©es,⊠La tentation dâouvrir la carriole Ă©tait trop grande. Bien sur elle pourrait attendre le jour oĂč elle traverserait le marchĂ© la tĂȘte haute. De plus les yeux posĂ©s sur elle Ă©taient trop nombreux. La petite voix de la prudence que lui avait imposĂ©e Jaffar lui soufflait de partir en jouant la comĂ©die de la femme fragile et perdue puis de revenir plus tard lorsque la ville serait moins peuplĂ©e...Un conseil avisĂ©, mais bon⊠quand on chasse le naturel, il revient au galop. Dâun pas assurĂ©, elle alla droit vers la carriole et arracha la bĂąche dâun coup de main. La toile se dĂ©chira laissant un spectacle effroyable devant ses yeux. LĂ , cloitrĂ© dans une cage Ă peine assez grande pour permettre Ă lâanimal de sâassoir et de se coucher sur ses propres membres, un petit louveteau roux la regardait les crocs dĂ©couverts, les griffes et le museau couverts de sang, les yeux emplis de haine. Il Ă©tait si maigre et pourtant si vif et vivant. De toute son existence elle nâavait vu une telle fourrure, une telle couleur et une telle fureur. Les yeux de la bĂȘte ne reflĂ©taient pas la rĂ©signation, la douleur, la peur ou la dĂ©tresse comme ceux des autres crĂ©atures prĂ©sentes dans le vĂ©hicule. A travers les siens nâexistait que le dĂ©fi, lâenvie de libertĂ© et la certitude quâil lâatteindrait. Cet animal nâavait rien Ă faire dans cette cage. Elle approcha la main, il grogna. Elle lâapprocha un peu plus, suffisamment pour sentir son souffle humide se dĂ©poser sur sa main. Quelque chose entre eux passa, une reconnaissance mutuelle, le savoir dâappartenir Ă la mĂȘme espĂšce. Elle lui tendit une pomme et il la saisit en mĂȘme temps que le bout de ses doigts. Elle sâĂ©tait peut ĂȘtre imaginĂ©e cet instant dâunion. Il dĂ©vora le fruit comme sâil sâagissait dâune bonne viande crue et se remit Ă grogner les dents serrĂ©es, lâair menaçant. Elle esquissa un mouvement vers lui mais avant quâelle ne puisse le toucher, deux gardes civils rejetĂšrent brutalement sa main en arriĂšre. - HĂ©, ma pâtite dame, on ne joue pas avec les affaires des autres !Yue Ă©tait en colĂšre, pire que ça, elle avait envie de frapper tout ce qui Ă©tait Ă portĂ©e de main. Comment pouvait-on faire cela Ă un animal sauvage ? Lâaffamer, le sĂ©questrer, le frapper ; car elle ne doutait pas que le sang qui zĂ©brait ses flancs Ă©tait le rĂ©sultat de sĂ©vices. Ses yeux Ă©taient devenus flamboyant. Elle allait les punir de leur cruauté⊠Dâun grognement fĂ©roce, le loup rappela la jeune fille Ă la rĂ©alitĂ©. Comme lui avec ses barreaux, elle aurait beau se dĂ©battre contre ces hommes, elle nâavait pas suffisamment de force pour les briser. Elle rĂ©prima sa rage, la force seule ne suffirait pas Ă les sortir tous les deux de cette situation. Etudiant ses diffĂ©rentes possibilitĂ©s et rĂ©flĂ©chissant rapidement, elle se rĂ©signa Ă utiliser les techniques viles et mesquines de Jaffar. Dâune petite voix fluette et en baissant les yeux comme si elle Ă©tait honteuse dâavouer une pareille chose mais surtout pour cacher leur flamboiement, elle dit rapidement feignant la gĂȘne et lâembarras - DĂ©solĂ© messieurs les gardes, mais jâĂ©tais Ă la recherche de mon petit jaffar. Câest mon chat, je lâai perdu dans la journĂ©e et Ă cause de ma maladie je nâai pas pu partir Ă sa recherche avant la nuit⊠Voyez-vous, je suis atteinte dâune maladie trĂšs rare et trĂšs contagieuse _ elle insista particuliĂšrement sur ce point_ qui me fait perdre les pigments de ma peau. Je prĂ©fĂšre donc Ă©viter le contact avec les gens de peur de les infecter et ne sors que la nuit quand il y a moins de⊠Elle nâavait pas vraiment besoin de continuer son monologue larmoyant, le garde qui la tenait lâavait dâores et dĂ©jĂ lĂąchĂ©e. Tous les gens qui sâĂ©taient attroupĂ©s lors de lâinterpellation sâĂ©taient Ă©cartĂ©s dâune bonne dizaine de mĂštres Ă©galement et les regardaient comme sâils assistaient Ă un spectacle de marionnettes. Le premier garde se racla la gorge pour reprendre contenance pendant que le second essuyait frĂ©nĂ©tiquement ses mains sur son pantalon. - Je vous prierai de bien vouloir partir dĂ©sormais et que je ne vous revoie plus Ă trainer dans les rues. Votre chat a dĂ» se faire manger par ce loupâŠ_ il cherchait ses mots sans les trouver, puis finit par clamer _ tout le monde du balais ya rien Ă voir dĂ©guerpissez !!Yue lui obĂ©it sans se faire prier. Elle repassa discrĂštement devant la cage en faisant semblant de chercher son chat et regarda le louveteau avant de lui glisser un autre fruit quâil sâempressa de saisir de ses canines puissantes. Ses yeux injectĂ©s de sang, fixĂ©s sur la jeune fille, il heurtait avec frĂ©nĂ©sie les barreaux de sa cage avec son museau. Pauvre bĂȘteâŠ***Le lendemain, le rĂ©veil fut difficile. Elle nâavait pas rĂ©ussit Ă trouver le sommeil ne pensant quâau petit ĂȘtre sans dĂ©fense prisonnier de sa cage Ă©troite. Elle sâhabilla dans la lueur du jour qui traversait les volets de sa petite chambrette. Elle avait dĂ©cidĂ© dâavancer sa visite du marchĂ©. Ce ne serait pas un jourâ, ce serait aujourdâhui. Pour se protĂ©ger des rayons du soleil, elle avait troquĂ© ses bas rĂ©silles quâelle ne possĂ©dait plus, contre un pantalon de laine Ă©paisse quâelle avait chapardĂ© dans une boutique qui avait ouvert ses portes Ă lâaube. Sa chemise noir et poussiĂ©reuse quâelle avait achetĂ©e Ă un clochard dans la rue Ă©tait assez longue et remontait suffisamment haut au niveau de son cou pour cacher son corps. Elle avait rajoutĂ© des gants Ă sa tenue pour protĂ©ger ses mains et un foulard Ă©pais entourait son visage. Avec sa cape, seuls ses yeux Ă©taient encore visibles. Ce foulard sur son nez avait en plus la bienveillance de la protĂ©ger des humains. Elle avait mĂȘme mit des bouchons de cire dans ses oreilles pour le bruit. Elle Ă©tait fin prĂȘte Ă se mĂȘler aux une grande respiration devant lui donner du courage, elle ouvrit la porte de ce qui lui servait de chambre et avança la tĂȘte droite. CâĂ©tait peine perdu, la lumiĂšre Ă©tait trop aveuglante. MĂȘme si elle ne regardait pas le soleil ou le ciel en face, le sol le lui reflĂ©tait et faisait saigner ses yeux. La lumiĂšre Ă©tait agressive comme toujours avec elle. Tant pis, elle ne pouvait plus reculer maintenant. Elle clĂŽt ses paupiĂšres, dĂ©cidant quâelle se dirigerait Ă lâaide de ses oreilles descendit la rue, laissant derriĂšre elle lâauberge qui lâavait hĂ©bergĂ©e durant les quelques heures de lâaube. Les gens affluaient en tous sens mais elle nâosait ouvrir les yeux pour voir leur expression, elle devait se dĂ©pĂȘcher. En rentrant se coucher elle avait demandĂ© Ă lâaubergiste combien pouvait coĂ»ter une bĂȘte sauvage. Le prix quâil lui avait alors donnĂ© lui semblait dĂ©risoire, cent piĂšces dâargents environs voilĂ ce que valait une vie animale. Cette somme pouvait sembler exorbitante pour certaine personne mais elle la trouvait honteuse. Cependant, elle devrait nĂ©gocier car elle nâavait pas la totalitĂ© de lâargent mais, vu lâĂ©tat pitoyable dans lequel elle avait vu la bĂȘte, elle espĂ©rait avoir une ristourne. NĂ©gocier lâĂ©cĆurait mais elle devait le faire pour son arriva rapidement dans la rue du marchĂ© bondĂ©e de monde. Dans tous les coins on criait, on vantait les mĂ©rites de ses produits et on se bousculait comme elle se lâĂ©tait imaginĂ©e. NĂ©anmoins, malgrĂ© les bouchons, le foulard, la prĂ©paration physique et la prĂ©paration mentale, tout ce raffut lui donnait des hauts le cĆur. Elle verrouilla son estomac, ne se concentrant que sur une seule odeur et entama sa marche salvatrice. Partout autour dâelle, elle entendait le son des armes ou des ustensiles de cuisine dont le fer sâentrechoquait, elle sentait lâodeur nausĂ©abonde des porcs trop gras qui se dandinaient pour se vendre au plus offrant. Des odeurs de lĂ©gumes frais et de terreau venaient chatouiller ses narines, des gens la heurtait, la poussait, la tirait,⊠Au fond dâelle-mĂȘme, elle Ă©tait heureuse de se trouver parmi son peuple. Elle se dirigea directement vers son objectif, se crĂ©ant un passage entre le mĂ©andre de Beorcs. Elle avait lâimpression de nager Ă contre courant. Soudain, elle le sentit. Il Ă©tait lĂ , pitoyable mais bien lĂ . Elle ouvrit les yeux en rĂ©primant une grimace, se redressa pour se faire plus grande quâelle ne lâĂ©tait et sâapprocha dâune dĂ©marche lente, sereine, presque aristocratique, regardant les gens quâelle croisait dâun regard intimidant et hautain. Ils sâĂ©cartĂšrent tous devant la couleur effrayante et la froideur de ses yeux. Tout en copiant sa dĂ©marche sur celle des paons en cour, elle sâapprocha de son Ă©tal et sans un regard pour le marchand, analysa la marchandise. Elle connaissait un peu le genre de caractĂšre quâelle devait adopter si elle voulait rĂ©ussir cet achat. - Eh bien, eh bien, ce nâest pas du fameux tout ça. Moi qui cherchait un loup fort et vigoureux pour entrainer mes chiensâŠce nâest pas secoua la tĂȘte dâun air dĂ©prĂ©ciateur, continuant Ă regarder dâun Ćil distrait le reste des animaux. Le marchand commençait Ă se justifier. CâĂ©tait prĂ©cisĂ©ment ce quâelle recherchait bien quâelle se demandait comment pouvait-il justifier sa bĂȘtiseâŠMaintenant elle devait se dĂ©tourner et le laisser la rappeler pour lui faire une bonne offre. Elle fit un pas, puis deuxâŠ- Madame, jeâŠje nâpeux vous vendre ce loup. On mla djĂ achetĂ© mais si vous vlait jâai de parfait margays pour vos chiensâŠIl continua sa phrase mais elle ne lâĂ©coutait plus. DĂ©jĂ achetĂ©, ce nâĂ©tait pas possible. Tous ses espoirs partaient en lambeaux. Sâil Ă©tait achetĂ©, elle ne pourrait sortir le loup de sa cage, le rendre Ă la libertĂ©, le voir gambader Ă ses cotĂ©s, le regarder dormirâŠSoudain, elle se sentit idiote, elle sâĂ©tait dĂ©jĂ attribuĂ© ce loup comme sien. Elle se voyait comme une mĂšre protectrice alors quâelle ne lui devait rien. Sâil avait Ă©tĂ© achetĂ© peut ĂȘtre sa vie serait-elle meilleur que tout ce quâelle pourrait lui offrir. Elle Ă©tait seule mais ne devait pas lier ainsi cette crĂ©ature Ă elle. Elle Ă©tait ridicule et pitoyable⊠câĂ©tait triste pour elle. Elle ne pouvait plus rien pour lui. Elle se rĂ©signa, Ă la base elle Ă©tait venue pour trouver de la compagnie Beorc et non pas animal. Elle ne daigna pas regarder le marchand et fit quelques pas pour sâĂ©loigner de lâĂ©tal. Le loup hurla soudain Ă la lune alors quâil faisait encore jour. Elle se retourna en le regardant, ses yeux sombres transperçaient son Ăąme, elle devait demander - Qui a achetĂ©âŠcette chose?Son ton Ă©tait un peu trop sec et empressĂ© mais elle ne pouvait faire mieux. Le marchand la regarda la dĂ©visageant de haut en bas. Il doutait mais elle sâen fichait, elle ne rĂ©utiliserait pas ce personnage. - Eh bien madame câest sir Legan qui lâa achetĂ© pour ses combats de chiens, il lui a semblĂ© assez vigoureux pour amuser son public. Combat de chiens, quelle horreur ! La cruautĂ© de lâhomme nâavait donc pas de limites. Le petit marchand Ă©tait retournĂ© Ă ses occupations laissant Yue dans un total dĂ©sarroi. LâHomme, elle lâavait remarquĂ© depuis peu, avait une tendance Ă la destruction. Il aimait se battre, asservir les plus faibles, gouverner en maĂźtre. Ils Ă©taient intolĂ©rants et se devaient dâexterminer les personnes diffĂ©rentes dâeux. Le changement les effrayait tout comme lâadversitĂ©. Ils avaient peur de lâinconnu et sâinventaient des entitĂ©s du nom de Dieux pour pallier Ă leur ignorance. Ils se sentaient obligĂ©s de tout prĂ©voir Ă lâavance, oubliant de se laissait vivre ⊠Parfois, elle se trouvait idiote de vouloir partager leur si elle avait choisi de rester avec les Beorcs, le louveteau sâĂ©tait vu imposer ce choix. Elle le reprendrait, le soignerait et le rendrait Ă la vie sauvage. Elle sâen faisait une nouvelle rĂ©solution. Elle aurait pu le voler dĂšs maintenant mais elle voulait utiliser un moyen lĂ©gal car elle ne voulait pas se retrouver avec sa tĂȘte placardĂ©e partout associĂ© du titre voleuse de loups â elle en avait dĂ©jĂ assez de celui de voleuse de chevauxâ... en plus les affiches nâĂ©taient pas trĂšs flatteuses. Elle ressemblait plus Ă une sorciĂšre quâĂ une jeune fille de 15ans. Elle devait trouver ce Sir Legan et lui arracher le petit loup. ***Elle avait fini par le retrouver grĂące Ă lâinformation que lui avait donnĂ© le marchand, les combats de chiens. Sir Legan Ă©tait vraiment trĂšs connu pour ses mises en scĂšne et ses combats spectaculaires. Il crĂ©ait des histoires romanesques oĂč les combats sâimbriquaient, reprĂ©sentant des nations ou des protagonistes. Nombreux Ă©taient les gens de la haute sociĂ©tĂ© Ă aimer parier sur ces jeux. CâĂ©tait la maniĂšre de Sir Legan dâarrondir ses fins de mois et de prendre soin de sa petite cour. Le combat avec le loup Ă©tait prĂ©vu dans trois semaines. Selon le scĂ©nario qui accompagnait lâannonce, le loup reprĂ©senterait la nation des homme-loups dâHatary et serait mis Ă mort lors de son combat par les chiens reprĂ©sentant les armĂ©es de Crimea et de Begnion rĂ©unies. Cela signifiait quâelle avait trois semaines pour faire en sorte que cet aristocrate lui donne ou lui vende le loup. Pour lâinstant, elle avait rĂ©ussit Ă se faire engager en tant que garde chasse de nuit Ă son service. Pour cela, elle avait dĂ» pas mal se renseigner mais le monde de la nuit avait lâavantage de dĂ©lier les langues. Dâabord elle posa ses questions sur les combats de chiens feignant dâadorer ça, ce qui se rĂ©vĂ©la ĂȘtre pour elle le plus difficile dans cette affaire. Puis, elle sâĂ©tait informĂ©e sur ceux qui les organisaient et qui elle devait contacter si elle voulait y assister. En posant les bonnes questions et en jouant parfois le rĂŽle de la fille fragile, elle avait rĂ©ussit Ă entrer en contact avec le garde chasse officiel de Sir Legan Rodd. CâĂ©tait un homme qui aimait le jeu, les dĂ©fis et apparemment perdre de lâargent. Elle avait passĂ© quelques soirĂ©es Ă lâobserver, ce qui fut trĂšs difficile pour elle et ses sens, mais Ă©galement gratifiant car elle commençait doucement Ă sâhabituer. Elle lui avait par la suite adressĂ© la parole Ă plusieurs reprises. CâĂ©tait un homme, alcoolique qui plus est, avec qui elle nâeut pas de mal Ă nouer des liens. Elle lâavait sĂ©duit et amenĂ© sur un terrain quâils connaissaient particuliĂšrement bien tous les deux⊠la chasse. Elle lâavait laminĂ© haut la main et pour la rĂ©compenser il lâavait prise comme apprentie. Quelle ironie ! Elle Ă©tait pourtant bien plus forte que lui mais grĂące Ă cela elle avait pu entrer dans la propriĂ©tĂ© de Sir Legan et quelle propriĂ©tĂ© ! Il possĂ©dait une maison qui sâĂ©tendait sur presque un hectare de forĂȘt qui, bien que trop luxueuse au goĂ»t de Yue, Ă©tait splendide. Cette investigation lui avait donnĂ© du baume au cĆur car elle ne pensait pas si bien rĂ©ussir surtout Ă cause de son apparence, mais elle avait remarquĂ© que si son allure effrayait certaines personnes, elle en attirait Ă©galement beaucoup et souvent les plus bavards. Par un incroyable coup de chance, Rodd en faisait partie, elle Ă©tait chanceuse. Lorsquâelle avait aperçu le louveteau dans une cage de taille raisonnable, elle sâĂ©tait retenue pour ne pas paraĂźtre trop intĂ©ressĂ©e ou attachĂ©e Ă lui. Elle sâefforçait chaque soir de sâen tenir Ă son travail et aux tĂąches quâon lui avait demandĂ© dâaccomplir. Elle devait sâoccuper des animaux, parfois chasser pour le lendemain ou faire des tours de reconnaissance dans la forĂȘt pour trouver les meilleures zones de chasse, de sorte que Rodd puisse mener ses chasses de jour. Elle aimait bien ce travail, on lui avait mĂȘme fourni de nouvelles bottes et des collants plus rĂ©sistants que ses anciens. Travailler pour les riches avait ses avantages. MĂȘme si elle devait toujours limiter ses sens, elle aurait aimĂ© que cette vie soit vraiment la sienne. Par contre, les Ă©curies et les chenils lui inspiraient une sainte horreur surtout les Ă©curies, elle ne sâentendait vraiment pas avec les chevaux. Tous les jours, elle portait des bouchons dâoreilles et elle sâefforçait de respirer par la bouche. Mais ce quâelle dĂ©testait plus que les chevaux et leur odeur, câĂ©tait la maniĂšre et la violence avec laquelle Sir Legan et ses acolytes traitaient les bĂȘtes dont elle devait sâoccuper. Ses chiens de combat Ă©taient dans un Ă©tat pire que le louveteau roux. Ce dernier, quâelle nourrissait tous les jours Ă©tait mal physiquement mais reprenait des forces petit Ă petit. Par contre les chiens eux, allaient bien physiquement mais Ă©taient complĂštement dĂ©rangĂ©s mentalement, on ne pouvait pas les mettre en groupe au risque de les voir sâentretuer. Ils Ă©taient trĂšs agressifs et aucune intimidation ne fonctionnait sur eux. Ils Ă©taient dĂ©jĂ morts Ă lâintĂ©rieur et nâexistaient plus que pour tuer. Ils lui faisaient pitiĂ© bien plus que le lorsquâelle passait du temps avec le loup, cela ressemblait largement Ă deux chiens de faĂŻence se regardant dans le blanc des yeux, mĂȘme si les siens Ă©taient rouges. Nuit aprĂšs nuit, il avait commencĂ© Ă grossir et son poil miteux sâĂ©tait renouvelĂ©, il reprenait du poil de la bĂȘte. Elle arrivait maintenant Ă lâapprocher Ă moins de deux mĂštres sans quâil grogne ou montre les dents. Cependant, elle ne pouvait pas le soigner efficacement car il retirait et grattait ses croutes ou lĂ©chait les baumes de soin, les rendant inefficace. Parfois quand il dormait, elle pouvait sâassoir juste Ă cotĂ© de lui et se mettait alors Ă parler dans le vide. Elle ne savait pas vraiment ce quâelle espĂ©rait en faisant ça, peut ĂȘtre allait-il sâhabituer Ă sa voix. La seule chose dont elle Ă©tait sure, câĂ©tait quâelle le voulait⊠ou plutĂŽt voulait-elle son bonheur et sa libertĂ©. Mais pour cela, elle devait convaincre Sir ne le voyait que peu souvent. Travaillant de nuit, elle ne le croisait jamais mais lâapercevait parfois dans les jardins en compagnie de jeunes femmes. Elle en avait dâailleurs comptĂ©es trois diffĂ©rentes depuis le dĂ©but de la semaine. Rodd, son maĂźtre comme il aimait Ă ĂȘtre appelĂ©, lui avait assurĂ© quâelle ne pourrait pas racheter le loup sur lequel elle lorgnait. Cependant, il lui avait racontĂ© quâune fois, il avait rĂ©ussit Ă obtenir un faucon comme une faveur pour bonne conduite lors dâune chasse. Bien sur il nâaurait jamais eu cette faveur si cette chasse nâavait pas eu lieu avec dâautres nobles. La rĂ©compense ne visait quâĂ le montrer gĂ©nĂ©reux devant ses amisâ. A ces paroles, une idĂ©e Ă©tait nĂ©e dans lâesprit de autre chasse de ce genre avait lieu le jour du combat qui faisait dĂ©jĂ grand bruit parmi les nobliaux. Le jour oĂč le petit louveteau serait donnĂ© en pĂąture aux chiens enragĂ©s, Sir Legan organisait une petite battue avec ses nouveaux camarades dans la matinĂ©e. CâĂ©tait elle qui sâĂ©tait occupĂ©e du repĂ©rage. La zone quâelle avait choisie Ă©tait sur le territoire dâun grand nombre de sangliers. Elle aurait pu faire une mise en scĂšne oĂč elle le sauvait mais elle ne pouvait pas lâaccompagner. Ce privilĂšge Ă©tait rĂ©servĂ© Ă Rodd, il Ă©tait de service depuis prĂšs de dix ans, elle Ă©tait lĂ depuis douze jours. Elle avait rĂ©flĂ©chit Ă des milliers de maniĂšres lĂ©gales de rĂ©cupĂ©rer le loup mais toutes se basaient sur la bontĂ© de Rodd. Il avait refusĂ©âŠCette fois-ci, elle devrait faire une petite entorse Ă sa morale car la lĂ©galitĂ© ne suffirait pas. Elle devait mettre Rodd sur le banc de touche quelque soit la Hey Rodd ça vous dit de prendre un verre avec moi avant que je ne prenne mon sourire quâelle arborait, Ă©tait des plus engageants, il ne refuserait pas son invitation. - Avec grand plaisir ma pâtite Yue, tu offres une tournĂ©e bien sur et je ne veux pas du lait moi je suis majeur pas comme elle le pensait, ce serait facile. Il avait confiance en elle ou plutĂŽt il la pensait naĂŻve et inoffensive. - Mais oui, câest ça avec la modique somme que vous me versez pour faire votre lâemmena dans lâauberge se fourrant plus de cire dans les oreilles et dans le nez par la mĂȘme occasion. Ce soir elle allait le droguer avec une plante quâelle avait trouvĂ©e dans la forĂȘt. Eristoff et Jaffar lui avait enseignĂ©e les rudiments sur les poisons. Elle Ă©tait dĂ©solĂ©e pour lui, demain il aurait une diarrhĂ©e horrible et ne pourrait pas accompagner Sir Legan, elle le remplacerait.*** - Pourriez-vous vous dĂ©pĂȘcher mademoiselleâŠSir Legan Ă©tait exaspĂ©rant. Il Ă©tait sans aucun doute beau avec ses bouclettes brunes soigneusement huilĂ©e retombant gracieusement sur son visage jeune et viril, sa carrure digne dâun brave soldat et sa dĂ©licate odeur de rose⊠Elle ne pouvait critiquer son physique mais sa personnalité⊠Il Ă©tait exĂ©crable. Il lui parlait avec mĂ©pris, nâavait aucune considĂ©ration pour son travail et sa personne et ne pouvait sâempĂȘcher de lui hurler dessus. Mais bon, elle prĂ©fĂ©rait ça Ă sa maniĂšre hypocrite de sâadresser Ă ses hĂŽtes. - Vous rirez peut ĂȘtre chers amis, mais je ne savais mĂȘme pas que nous avions un garde de chasse de remplacement. A croire que je suis vraiment prĂ©voyant, ha, ha, ha !! - Mon seigneur nous savons parfaitement que vous ĂȘtes intelligent hum, hum, hum !!*Il essaye de faire de lâhumour, Ă©coutez ça câest pathĂ©tiqueâŠ*Non, le pire devait ĂȘtre ces demoisellesâ qui gloussaient Ă toutes ses rĂ©flexions. Ce quâil disait nâĂ©tait mĂȘme pas drĂŽle. Elle les dĂ©testait tous et devait se concentrer sur le petit loup si elle ne voulait pas les dĂ©monter les uns aprĂšs les autres⊠se concentrer, elle devait se concentrerâŠ- Dites donc la garde chasse dĂ©butante, on se concentre et on se dĂ©pĂȘche, mon cheval est mal harnachĂ© ! Jâai chaud, je veux de lâeau et je vous pris de donner ce message Ă mademoiselle Iris. Oh et profitez en pour dire au seigneur Gabu quâil ne pourra pas nous accompagner, manque de place ha, ha, ha !- Oui mon seigneurâŠElle aussi avait soif mais le pire Ă©tait que malgrĂ© sa potion anti-UV, quâelle avait pris en prĂ©vention de cette journĂ©e, la chaleur des rayons du soleil, lui Ă©taient trĂšs dĂ©sagrĂ©ables. Il ne pouvait pas imaginer Ă quel point elle rongeait son frein.*Le terrain de chasse quâelle avait choisi Ă©tait abondant en petits rongeurs, ce qui Ă©tait idĂ©al pour une chasse aux faucons ou aux margays mais plus loin il y avait pour les chiens des sangliers et, avec un peu de chance, des chevreuils. Elle aurait surement apprĂ©ciĂ© ce genre de chasse en meute, du moins si elle sâĂ©tait dĂ©roulĂ©e avec de vrais chasseurs. Mais lĂ , elle espĂ©rait juste que tout ça se terminerait forĂȘt Ă©tait affreusement bruyante aujourdâhui. Ces dames de la haute habillĂ©es de leur flanelle et de leur chaussure Ă talonnette, montĂ©es sur leurs chevaux de concours de beautĂ©, ne pouvaient sâempĂȘcher de piailler. Avec le boucan quâelles faisaient, Yue ne pourrait jamais organiser son traquenard. Et lâautre Don juan sâoccupait plus de tenir compagnie Ă Miss Iris, que de rĂ©ussir une grande chasse. *Quoi quâĂ bien y rĂ©flĂ©chir câest peut ĂȘtre ça pour lui une grande chasse, ajouter des femmes Ă sa collection*En quelques heures, ils avaient fait de sa paisible zone de chasse une espĂšce de salon de thĂ© affreux. CâĂ©tait Ă peine si deux jeunes femmes avaient rĂ©ussit Ă attraper du petit gibier, un furet et un Ă©cureuil. Lâun des seigneurs avait abattu une multitude dâoiseau de toutes sortes, mais personne ne semblait vouloir se risquer au plus gros gibier et maintenant, toute la forĂȘt avait dĂ» fuir. Avec un peu de chance, les sangliers seraient toujours lĂ , elle devait se dĂ©pĂȘcher. Si elle voulait convaincre Sir Legan de se lancer dans son piĂšge, elle devait amadouer sa compagne. Prenant son courage Ă deux mains et adoptant un caractĂšre un peu roublard, elle se lança. - Vous ne trouvez pas cela triste mademoiselle Iris ? Tous ces gens qui sâextasient sur ce petit gibier alors quâĂ Ă peine 500 mĂštres de notre position, il y a du vrai dĂ©fi du sanglier, du chevreuil et mĂȘme de lâoursâŠ- Aaaarg⊠vous mâavez fait peur _ Yue avait bien remarquĂ© que son apparence les dĂ©rangeait tous. Elle en avait mĂȘme entendu quelques uns la comparer Ă leur cheval ou des lapins. Quels crĂ©tins ! Reprenant son souffle, la jeune femme demanda avec curiositĂ© _ De lâours vous ĂȘtes sĂ»re ? Mais personne ne peut affronter un ours. *Trop crĂ©dule*- Moi je pense que Sir Legan pourrait⊠- Ah non, non, non, ce serait trop dangereux- Que se passe-t-il ? Le garde chasse vous importunerait-il ma chĂšre ? - Ah non, non, non mon seigneur Legan. Il me disait simplement que vous Ă©tiez capable dâaffronter des ours et moi... _ elle hĂ©sita et ses joues rosirent lĂ©gĂšrement _ oh bien sur je vous sais plein de bravoure mais un oursâŠ- Mais si parfaitement ma chĂšre ce nâest pas plus difficile quâun faisan. Il faut simplement faire mouche du premier coup. Dâailleurs pour vous le prouver jây vais de ce pas. *Il a mordu Ă lâhameçon, câest parfait* Il sâĂ©loigna dans la direction indiquĂ©e dâun air fier et sĂ»r de lui. Il jouait bien la comĂ©die. Elle courut pour le rattraper et lui prĂ©cisa quâil nây avait pas de risque de rencontrer dâours et quâelle nâavait fait cela que pour lâaider. Dâun regard, il lui avait signifiĂ©e quâil nâavait besoin de nulle aide et avait talonnĂ© son Ă©talon pour sâĂ©loigner plus rapidement. Quel malotru !Elle profita de son Ă©loignement pour prĂ©parer son embuscade, sâassurant que certains nobles le suivaient, laissant trainer quelques compliments sur son courage et se dĂ©pĂȘcha de trouver les acteurs de son traquenard. GrĂące Ă son odorat, elle avait trouvĂ© un groupe de deux phacochĂšres en train de retourner la terre Ă lâaide de leurs dĂ©fenses pour trouver des racines. Ils Ă©taient mignons et elle sâen voulait de les sacrifier pour sauver le louveteau roux⊠Pourquoi avait-elle dĂ©cidĂ© que leur vie Ă©tait moins importante que celle du loup ? Elle ne savait pas. En tout cas elle se chargerait de leur donner une fin rapide. Elle se cacha subrepticement prĂšs dâeux et attendit lâarrivĂ©e de Monseigneur. *Le voilĂ *Il Ă©tait juste dans son champ de vision Ă 200 mĂštres Ă peine. Les phacochĂšres lâavaient dĂ©jĂ repĂ©rĂ© mais ils restaient immobiles pour ne pas lui signaler leur prĂ©sence. Intelligents.... Par contre, Sir Legan avait dĂ» cacher son cerveau trĂšs loin derriĂšre sa tignasse. Il se pavanait en grand chasseur exagĂ©rant chacun de ses gestes, on aurait dit une parodie. Yue ne tenait plus. Elle sortit de sa cachette effrayant les deux bĂȘtes qui se mirent Ă foncer tĂȘte baissĂ©e. Avec ses flĂšches, elle les dirigea pile dans la bonne direction. Les phacochĂšres nâĂ©taient pas des crĂ©atures trĂšs malignes et, Ă part charger droit devant elles, elles ne savaient pas faire grand-chose. Sir Legan ne les vit que trop tard pour les chiens, quâelle avait droguĂ©s la veille, ne firent pas un pas pour le protĂ©ger. Sa vie Ă©tait entre ses mains. Si elle ne faisait rien il mourrait, elle rĂ©cupĂ©rerait le loup et partirait. Si elle le tuait, les animaux sâen porterait mieux... Tout pourrait se terminer en un instant... mais elle ne pouvait pas. CâĂ©tait trop lĂąche. Elle ne pouvait tuer pour potentiellement sauver son espĂšce⊠*Finalement on nâĂ©tait vraiment pas compatible, JaffarâŠ*Elle arma son arc et dĂ©cocha deux flĂšches Ă la suite. Les deux atteignirent leur cible, ils nâavaient pas souffert. [color=yellow]- Sir Legan, allez-vous bien, jâai eu tellement peur pour vous [/colo]- Oui, ma chĂšre, il y a eu plus de peur que de mal ha, ha, haâŠSon rire sonnait faux, il avait certainement dĂ» se pisser dessus. Mademoiselle Iris plongeait dans ses bras le serrant avec force. Elle allait le briser si elle continuait. CâĂ©tait trop drĂŽle. Maintenant, ne restait quâĂ le mener sur la voie de la gĂ©nĂ©rositĂ©. Ce serait difficile et elle devrait bien manĆuvrer. Elle alla pour commencer le petit speech quâelle avait rĂ©pĂ©tĂ© des dizaines de fois quand une tornade de flanelles se jeta sur elle. - Oh merci, mademoiselle, merci mille fois sâil y a quoi que ce soit que je puisse faire pour vous je le ferais. Vous lui avez sauvĂ©e la vie⊠merciElle lâĂ©touffait et mouillait ses joues. Des larmes coulaient de ses yeux, Yue la plaignait mais lâenviait un peu aussi. Elle Ă©tait Ă©perdument amoureuse dâun crĂ©tin mais le bonheur quâelle lisait dans ses yeux Ă©tait le plus beau quâelle ai vu Ă ce jour. Son soulagement Ă©tait sincĂšre, sa peine Ă©galement. Elle aurait aimĂ© accepter son offre cependant, ce nâĂ©tait pas dâelle quâelle voulait une faveur mais de Sir Legan. Soudain, son plan se mit en marche. Les diffĂ©rents nobles et tĂ©moins rĂ©unis, exacerbĂšrent sa dĂ©votion, son agilitĂ© et sa prĂ©cision, en rĂ©pĂ©tant maintes et maintes fois quâelle lui avait sauvĂ© la vie. Sir Legan Ă©tait trop fier pour avoir des dettes. Il sâapprocha solennellement en passant bien loin des cadavres encore chaud et posa sa main sur lâĂ©paule de Mademoiselle Iris, dĂ©clarant haut et fort avec une teinte dâamertume que seule Yue dut entendre - Allons ma chĂšre, laissez moi lâhonneur de rĂ©compenser les hommes qui me sauvent⊠enfin dans le cas prĂ©sent, la femme ha, ha, ha_ il se tourna vers Yue, une pointe de haine perçant dans ses yeux _Eh bien mademoiselle la garde chasse⊠*Il ne connait mĂȘme pas mon nomâŠ*- Je suis prĂȘt Ă vous offrir tout ce que cette terre peut offrir. DĂ©sirez-vous ce gibier pour vous mettre Ă lâabri de la faim durant quelques mois peut ĂȘtre ?- Non rien de tout cela mon seigneur _ il parut soulager, elle sourit _ Je nâaimerais quâune chose. Depuis quelques jours que je vous sers, je me suis attachĂ©e Ă une de vos bĂȘtes et je voudrais quâelle mâ Tant que ce nâest pas un cheval je suis prĂȘt Ă tout vous donner. - Rassurez-vous je ne veux pas lâun de vos loin de lĂ _ Je veux simplement le louveteau roux. - Mais bien sur, avec plâŠLe loup !Il allait protester mais de nouveau la tornade de flanelle lui sauva la mise. - Oh si peu ! Vous ĂȘtes vraiment une bonne Ăąme mademoiselle. Votre nom, donnez moi votre nom ! *GĂ©nial, elle me mĂąche le travail cette fille, je lâadore, mais le meilleur reste sa tĂȘte Ă lui*- Mon nom est Yue mademoiselle Iris et je vous remercie de votre dame lui serra la main et lâembrassa avec force. Quâil Ă©tait agrĂ©able de se sentir aidĂ©e, mĂȘme si câĂ©tait involontaire. Elle jeta un Ćil Ă Sir Legan. TrĂšs Ă©nervĂ©, elle devrait faire profil bas dĂ©sormais. Elle lĂącha Dame Iris et celle-ci la remercia encore. Elle espĂ©rait quâelle ne ferait pas trop de vagues par rapport Ă lâĂ©vĂšnement au risque dâĂ©nerver son beau seigneur. Dame Iris retourna sur son cheval frĂŽlant au passage la main de Sir Legan. Savait-il seulement Ă quel point cette fille Ă©tait formidable ? Non, il Ă©tait trop bĂȘte pour sâen rendre compte. Dâun geste ce dernier signala la fin de la battue et tous remontĂšrent sur leur chevaux, les vassaux se dĂ©pĂȘchĂšrent de charger le gibier, tout se terminait. Mais elle ne pensait plus Ă rien. Elle Ă©tait sur un petit nuage, elle avait rĂ©ussit. Plus rien avait dâimportance⊠Elle rĂ©cupĂ©ra discrĂštement ses flĂšches sans que personne ne fasse attention Ă elle et retrouva le petit la suite elle ne se souvint mĂȘme pas comment elle Ă©tait rentrĂ©e de cette chasse.***Lorsquâelle rentra Ă la propriĂ©tĂ© de Sir Legan, tout sâenchaina trĂšs vite, elle devait sâoccuper des chiens de chasse, les abreuver, les panser pour certains, les nourrir. De mĂȘme pour les chevaux et pour les faucons. Puis, on lui demanda dâaller voir Rodd pour prendre de ses nouvelles. Elle sâoccupa de chaque tĂąche en mettant du cĆur Ă lâouvrage, ce serait la derniĂšre fois quâelle sâoccuperait de tout ce travail elle voulait laisser une bonne image Ă Rodd pour quâil ne soit pas trop pĂ©nalisĂ© par son comportement. AprĂšs avoir tout fini, elle alla le voir et lui raconta en dĂ©tail tout ce qui sâĂ©tait passĂ© pendant sa journĂ©e de repos. Il rit Ă lâĂ©nonciation de Dame Iris mais dĂ©chanta rapidement lorsquâelle parla des phacochĂšres et de la maniĂšre dont elle avait obtenue la garde du louveteau. Il prit un air grave et lui dit avec duretĂ© - Prend le Yue, prend le et disparait maintenant. Personne ne tâaccusera de vol si tu pars mais si tu restes, il trouvera un moyen de te le faire payer, alors pars, dĂ©gage !! Il avait dit cette derniĂšre phrase avec vĂ©hĂ©mence et la puissance de sa voix lâavait faite reculer de quelques pas. Elle inclina la tĂȘte et sortit. - Câest dommage tu aurais Ă©tĂ© une bonne hĂ©ritiĂšre filletteâŠYue courut vers le chenil. Ce que venait de lui dire Rodd lui avait rappelĂ©e quâelle nâavait pas forcĂ©ment Ă faire Ă des personnes dâhonneur mais Ă des Beorcs. Elle se prĂ©cipita vers lâendroit oĂč Ă©tait enchainĂ© son louveteau, car dĂ©sormais, câĂ©tait le sien. Elle arrĂȘta sa course, haletante, il nâĂ©tait pas lĂ . Elle ouvrit tous ses sens, repoussant ses limites, dĂ©faillant quelque peu devant lâintensitĂ© des stimuli, elle rechercha lâodeur de son louveteau. Ils lâavaient emmenĂ© au loin mais elle perçut le bruit de la foule qui acclamait Sir Legan. *Enflure !!!*Elle alla chercher son arc et se rendit aussitĂŽt lĂ oĂč elle les trouverait, son loup et lui. Elle lui ferait payer. La foule Ă©tait dense, des gens de toutes natures sâĂ©taient rĂ©unis et pariaient furieusement sur le temps que mettrait le louveteau Ă mourir. Sans gĂšne, elle les dĂ©gagea se rapprochant rapidement de Sir Legan, fendant la foule. - Comment osez-vous, cet animal ne vous appartient plus !! - Allons mademoiselle la garde chasse, je vous ai dit que je vous le donnerais, je nâai pas prĂ©cisĂ© lâĂ©tat ha, ha, ha !! Bien sur si vous allez le rĂ©cupĂ©rer maintenant je ne mây opposerais pas ha, ha, ha enfin si vous ĂȘtes assez folle pour affrâŠElle nâĂ©couta pas la fin de son petit monologue et se jeta Ă travers la foule pour atteindre lâarĂšne oĂč sâentretuaient les chiens. Le petit loup Ă©tait au milieu entourĂ© de trois chiens enragĂ©s. Le terrain oĂč ils se battaient se trouvait en contrebas, il Ă©tait vide. La foule en dĂ©lire entourait le terrain, elle devait arrĂȘter ça. Elle dĂ©cocha une flĂšche, visant prĂšs de lâun des chiens mais ils avaient complĂštement perdu tout instinct de survie. Les gens la regardĂšrent avec colĂšre, on ne devait pas interrompre un combat. Quâils aillent se faire fou⊠les chiens se jetĂšrent sur le loup, celui-ci esquiva en sautant sur le cotĂ©, deux dâentre eux se rentrĂšrent lâun dans lâautre et commencĂšrent Ă se battre. Ils Ă©taient fous. Elle sauta dans lâarĂšne sous les applaudissements du public. Pensaient-ils vraiment que ça faisait partit du spectacle ? Elle prĂ©fĂ©rait ne pas y penser, elle avait dâautres chats Ă fouetter. Les deux chiens qui se battaient, sâĂ©taient arrachĂ©s des bouts de chair et une oreille mais ils sâĂ©taient relevĂ©s pour se liguer contre le plus faible. Le louveteau haletait au milieu, il Ă©tait lacĂ©rĂ© sur le flanc gauche et sa patte droite semblait brisĂ©e. Il la trainait derriĂšre lui comme un poids mort. Elle leva les yeux vers le public, ils Ă©taient tous hilares.*Merde, je vous dĂ©teste tellement parfois*Elle se concentra sur les quatre bĂȘtes et attendit le moment opportun, essayant dâoublier ce qui lâentourait. Ils se jetĂšrent sur lui, elle aussi. Elle fut plus rapide et de ses bras, elle entoura son corps poilu et lâenserra fermement. Une flĂšche Ă la main elle transperça le cĆur du chien qui attaquait dans le dos du loup. Dans son dos Ă elle, elle sentit des crocs et des griffes sâenfoncer profondĂ©ment dans sa chair. Elle hurla de fureur. Le loup entre ses bras la mordit Ă©galement. Il avait peur, câĂ©tait normal. Elle desserra son Ă©treinte, le regardant droit dans les yeux dâun regard ferme mais rassurant, le calmant instantanĂ©ment. Elle se retourna et dĂ©gagea les chiens dâun coup dâarc dans les cĂŽtes. Les gens restaient bouche-bĂ©e et la regardaient avec un respect effrayĂ©, elle sâen foutait. Elle se releva en serrant les dents et se baissa sur le louveteau. Il grogna, il Ă©tait prĂȘt Ă en dĂ©coudre sâil le fallait. Elle prit quelque chose dans sa poche et lui tendit. Le loup regarda la pomme quâelle lui mettait Ă porter de museau et la prit du bout de la langue. Il la goba dâun coup de dents. Elle lui sourit chaleureusement et le vit rapidement dĂ©faillir. Il Ă©tait Ă©puisĂ© et le calmant quâelle avait glissĂ© dans le fruit devait aussi y ĂȘtre pour quelque chose. Doucement, elle le prit dans ses bras. Quâil Ă©tait lourd ! Avec une impulsion dans les jambes, elle sortit de lâarĂšne tandis que la foule sâĂ©cartait sur son passage. Elle se demanda de quelle couleur Ă©tait devenus ses yeux pour les effrayer de la sorte et quelle expression arborait son visage. Sir Legan se prĂ©cipita sur son passage avec quelques uns de ses gros bras. Elle lui dĂ©cocha un regard qui le fit vaciller. - Cette animal est mien, vos nobles en sont se tourna vers eux, leurs yeux Ă©taient baissĂ©s et seule Iris la regardait, osant Ă©lever la voix. - Je suis tĂ©moin Seigneur Legan,âŠSa voix Ă©tait Ă peine audible mais elle sâĂ©tait opposĂ©e Ă lui. Ăa suffisait. Il sâĂ©carta de son chemin alors quâelle passait sans se retourner. Quand elle fut suffisamment loin, elle lâentendit profĂ©rer des menaces vis-Ă -vis dâelle. Il la dĂ©nigrait et la traitait de malade mentale. Elle ne rĂ©pondrait pas Ă ses provocations, ce serait lui donner trop dâimportance. Elle avait des millions de choses Ă hurler mais ce nâĂ©tait pas sa prioritĂ©, elle devait soigner le petit loup, trouver un abri rapidement car sa peau commençait Ă brĂ»ler et chasser pour les nourrir tous les deux mais avant tout, elle devait dormir et laisser son corps se reposer et se soigner seul. Le petit loup remua entre ses bras, elle resserra son Ă©treinte et lui chuchota Ă lâoreille - Ne tâinquiĂšte pas mon petit Jaf, je prendrais soin de toi jusquâĂ ce que tu deviennes fort et indĂ©pendant. Je te rendrais Ă la libertĂ© et si tu le veux, je resterais Ă tes cotĂ©s jusquâĂ ce que lq mort nous sĂ©pare. Jaf, ce nom lui Ă©tait venu comme une Ă©vidence, un petit loup roux, solitaire et teigneux ce ne pouvait ĂȘtre que Jaf. â InvitĂ© âSujet Re Jusqu'Ă ce que la mort nous sĂ©pare... Dim 24 Oct - 149 RĂĂVALUATION DU NIVEAUâ Langue 4/5Commentaires Quelques fautes d'innattention et surtout d'accord retrouvĂ©es dans ton texte. MalgrĂ© tout, sa longueur les rend assez nĂ©gligeables. Citation - A chaque coin de rues > rue- des mĂ©lodies de toutes sortes > de toute sorte j'l'aurais mis au singulier moi, mais j'suis pas du tout sĂ»re que ça soit juste en fait x- Elle sâĂ©tait tellement habituĂ©e- quoi que > Quoique - petits couloirs Ă vent frais qui .. devenaient plutĂŽt apaisantS- leurs yeux scrutateurs - culottes seyantes- [Les chemises].. dâautres Ă moitiĂ© ouvertes - ses bottes Ă moitiĂ© cramĂ©es- Au vu de l'Ă©tal- Bien sĂ»r - le museau couvert de sang- Ses yeux Ă©taient devenus flamboyants- Prends le Yue- je ne mây opposerai pas â Style T'as toujours un style aussi prenant et captivant, ce qui fait qu'on lit ton rp d'une traite, sans se lasser pour autant. ^^De jolies tournures de phrases associĂ©es Ă des images. Et le fait qu'on arrive aisĂ©ment Ă comprendre les sentiments de ton perso quand on te lit.. Bref, j'aime. =Quant Ă ta mise en page, parfaite mise Ă part une petite erreur de balise de couleur. Citation A ses sens, tout ne lui apparaissait que comme une cacophonie incessante > Tout ne lui semblait ĂȘtre une cacophonie incessante Citation Leurs tenues Ă©taient simples et pratiques simple. â CaractĂšre Un perso totalement cernĂ© et en accord avec son passĂ©. Tu te sers bien de ton background et de tes prĂ©cĂ©dents rps dans ce rp, mĂȘlant ainsi passĂ© et prĂ©sent. Les rĂ©actions de ton personnage sont recherchĂ©es et correspondent Ă l'image qu'on s'en Ă©tait et bien butĂ©e, elle est vraiment allĂ©e jusqu'au bout des choses. ^^â RĂŽlePlay 9/10Commentaires C'Ă©tait en somme un trĂšs beau rp, mĂȘme si la rencontre faisait un peu une impression de dĂ©jĂ vu. Mais la maniĂšre dont tu l'as amenĂ© et la chute en font quelque chose de vraiment sympa Ă lire et lui confĂšre son originalitĂ©. Alors, j'ai particuliĂšrement apprĂ©ciĂ© tes descriptions qui sont vraiment rĂ©ussies. Riches en dĂ©tails, on peut trĂšs bien s'imaginer la scĂšne, que ce soit la place bondĂ©e du marchĂ©, les gens de haute sociĂ©tĂ©, la premiĂšre rencontre avec le loup ou bien mĂȘme celle de Sir Legan qui en fait un personnage tout Ă fait mĂ©prisant..Bref, les scĂšnes sont Ă©galement bien choisies. J'avais pressentie l'intervention d'Iris d'une maniĂšre ou d'une autre. Comme quoi.. x La chute Ă©tait devinable mais t'as bien fait d'enfoncer davantage le clou sur la pourriture qu'est Sir Legan. Le ressentiment du lecteur envers lui n'en est que plus renforcĂ©. Quant Ă Yue/Jaf.. Que dire Ă part que c'Ă©tait une magnifique rencontre et qu'ils se sont dĂ©cidĂ©ment bien trouvĂ©s ces deux-lĂ ? ^^- Note 20 > Niveau prĂ©cĂ©dent 17>> Niveau final 18Bon et bien, dĂ©solĂ©e pour l'attente et fĂ©licitations pour ce niveau durement plaisir de te relire. ^^ Jusqu'Ă ce que la mort nous sĂ©pare... Page 1 sur 1 Sujets similaires» carnets d'un mort» JE NE SUIS PAS MORT !» Les Dunes de la Mort. [EVENT]» Non, je ne suis pas mort...pas encore.» Rencontre aux portes de la mort [KimĂ©ra]Permission de ce forumVous ne pouvez pas rĂ©pondre aux sujets dans ce forumFire Emblem - Dawn of Destiny Personnel & PublicitĂ© Réévaluations
Lequotidien prend de la place, et surtout depuis que je suis maman au foyer, mais tu vois ma résolution cette année c'était de redonner a mon amoureux l'attention et l'amour qu'il mérite. Jusqu'à ce que la mort nous sépare. Merci encore! Et Mazel tov pour la merveilleuse nouvelle qui m'a fait bondir de joie comme si c'était l'annonce d
Jusquà ce que la mort nous sépare Placer le pendentif de Parce que "la LumiÚre est notre bien le plus précieux contre la menace des morts-vivants." Et ses enfants alors ?
. 76 159 270 439 293 4 175 491